Une étude récente menée par le Management Research Group, vient interroger la différence de style de leadership entre les hommes et les femmes. L’étude réalisée sur le continent nord-américain sur un échantillon de plus de 2000 personnes hommes et femmes en position de’ VP’ ou de ‘senior VP’, toutes activités et toutes fonctions confondues, analyse et compare les résultats de questionnaires d’Analyse de l’Efficacité Professionnelle en situation de leadership (AEP™) sur la période 2001 à 2011. Ce questionnaire évalue sur 22 critères l’exercice du leadership.
L’intérêt d’une telle comparaison hommes /femmes sur des critères identiques est qu’elle projette un nouvel éclairage sur la façon différente qu’ont les hommes et les femmes d’être efficaces et se focalise sur le comment les choses se passent plutôt que sur le pourquoi il en va ainsi. Il ressort de l’étude qu’il n’existe en fait que peu de différence de comportements entre les deux sexes même si l’on peut noter quelques différences d’approche. Si les hommes semblent avoir tendance avant tout à user de leur pouvoir d’influence sur leurs interlocuteurs pour les convaincre du bien-fondé de leurs opinions afin d’obtenir ce qu’ils souhaitent, les femmes semblent pour leur part considérer que rien n’est acquis malgré leurs efforts d’explication et de communication. Elles auraient donc une propension plus grande à veiller à l’exécution en exerçant un contrôle plus présent sur les délais et en surveillant davantage la progression des activités.
Les auteurs de l’étude ont également comparé les évaluations de chaque manager par leur patron sur les 22 critères d’efficacité. Les critères où l’écart d’évaluation entre les hommes et les femmes étaient les plus grands sont en premier lieu l’aptitude à la conduite des affaires, ensuite la compréhension des mécanismes financiers de l’activité et enfin la capacité de vision stratégique. Les dirigeants ont donc une perception moins assurée des capacités féminines dans ces trois domaines qui constituent des éléments importants de choix en cas de promotion à un niveau supérieur. Ceci pourrait être une explication au manque de représentation féminine au plus haut niveau des organisations.