Une des principales difficultés que nous rencontrons lorsque nous sommes confronté à une situation, un événement ou une scène est d’en appréhender la réalité. Cela peut paraître étrange de le présenter ainsi mais ce que nous percevons n’est pas LA réalité. C’est UNE réalité parmi d’autres que nous appréhendons. Construite à partir de notre point de vue avec notre bagage mental et notre perception du monde qui nous est complètement personnelle. En fait nous voyons le monde qui nous entoure non pas tel qu’il est mais en fonction de ce que nous sommes ou de notre point de vue. Aller visiter les jardins de Vaux le Vicomte est une vivante illustration de cette multiplicité de la réalité observée en fonction de notre point de vue. L’expérience est saisissante. La réalité perçue du jardin depuis le perron du château et l’image que l’on s’en construit n’a rien à voir avec ce qu’est effectivement le jardin lorsque que l’on s’y promène. Le promeneur une fois dans le jardin, est confronté à une réalité bien différente de sa perception initiale qui l’oblige à réviser son jugement sur l’intention de Le Nôtre, la dimension du jardin et le temps qu’il lui faudra pour en faire le tour. En quoi cette situation serait-elle différente de nos expériences professionnelles courantes. Que nous dit elle du risque que prend un dirigeant qui regarde le monde depuis son bureau au 32 ème étage d’une tour de la Défense. Confrontés à des événements nous réagissons bien souvent selon des schémas habituels et selon notre grille de lecture sans pouvoir discerner ce que nous avons réellement sous les yeux. Plus tard dans l’action nous découvrons alors des aspects invisibles à l’origine qui nous auraient peut-être fait prendre une autre décision. En fait l’idée ici pourrait être de ne pas croire ce que nous voyons au premier abord mais d’être conscient de la distorsion de la réalité à laquelle nous nous prêtons pour lui donner un sens compréhensible par nos schémas mentaux. Il est donc important de changer de perspective en s’entraînant à déplacer son « regard » pour embrasser la réalité de manière plus holistique. C’est l’un des intérêts de la diversité dans les équipes constituées pour réfléchir à un sujet. Elle permet de multiplier ainsi les regards croisés qui révèlent une réalité moins unique et porteuse de développements inattendus. ( voir à ce sujet l’expérience Lab’enaxion sur http://www.enaxion.fr)
La réalité! La vérité! J’apprécie vraiment cet article qui éclaire ces deux notions proches pour moi et tout aussi subjectives.