Définition : « L’agilité est l’habileté de changer la position de son corps. Ceci requiert une combinaison d’équilibre, de coordination, de réflexes et de force. Dans les sports, l’agilité est décrite comme le temps de réponse contre un adversaire ou une cible qui bouge. … » (Wikipédia)
Dans le monde actuel fait d’incertitudes, de changements permanents de plus en plus rapides, la qualité première que l’on recherche chez un manager c’est sa capacité d’adaptation, son agilité comportementale face à l’imprévu.
Auparavant primaient les connaissances, les compétences acquises durant de longues études dont l’obsolescence intervenait progressivement sur une dizaine d’année laissant le temps à chacun de renouveler et d’upgrader son stock de savoirs pour accompagner l’évolution tout en assurant la reproduction des modèles existants. Aujourd’hui cela n’existe plus. Les connaissances acquises durant les études sont obsolètes à l’entrée dans la vie active. La durée de vie des idées et des modèles tendent à se réduire à l’extrême obligeant chacun à se remettre en cause en permanence. Dans ce contexte d’accélération du changement, de déplacement des repères, développer l’élasticité de l’esprit pour capter les mouvements des idées, du marché, de la concurrence, de la société, constitue un avantage concurrentiel important allant même pour certains esprits brillants jusqu’à la capacité de forger eux-mêmes ces mouvements d’idées et créer de nouveaux mondes.
Pour les autres, comment développer l’agilité nécessaire pour faire face à ces enjeux ? Comme dans le sport il faut s’entraîner. Soumettre son esprit à des exercices de mobilité, sortir de ses zones de confort, remettre en cause ses croyances, lâcher prise, tenter des approches non conventionnelles et accepter l’incertitude ou l’ambiguïté des situations rencontrées. Comme d’autres espèces avant nous apprendre à s’adapter pour ne pas disparaître.
A cet égard les expériences internationales constituent de bons entraînements pour développer l’agilité. Le manager expatrié bien souvent dans un rôle opérationnel se trouve confronté à des situations particulières inconnues. Il doit se montrer capable de sortir de ses convictions et de ses croyances pour faire avec d’autres moyens ce qui est attendu de lui. Comme dans tout processus d’apprentissage il commet des erreurs et doit être capable d’apprendre vite d’elles. Curieux et respectueux des autres même s’ils ne pensent ni n’agissent pas comme lui, il doit faire preuve de réserve pour permettre l’expression de la créativité et de l’intelligence collectives pour élaborer des réponses adaptées à ce contexte différent qu’il pourra ensuite décider d’appliquer. L’enjeu pour lui est de créer les conditions de la confiance indispensable à l’efficacité de son action dans le temps limité qui lui est accordé. Il pourra ensuite de retour dans son contexte culturel habituel reproduire ces modalités de fonctionnement pour le plus grand bénéfice de son organisation.