Dans ce temps de clôture solsticiale, s’ouvre un nouveau cycle annuel, cycle solaire propice chez les anciens à l’invocation des dieux protecteurs du foyer et de la famille. Plus tard cela donnera lieu à la célébration de l’épiphanie et à la galette des rois. Dans ces temps reculés il était de coutume de placer devant sa porte une statue de la déesse Mania, incarnation des forces obscures pour en obtenir protection et conjurer le mauvais sort pour le temps à venir. Ensuite venait la fête et ses galettes de miel symbole de renaissance solaire. En ce début d’année 2016 riche en projets entrepreneuriaux les plus divers relayés par les média, s’il semble difficile aujourd’hui de conjurer le mauvais sort et d’assurer le succès par des moyens identiques, nous pouvons néanmoins profiter de ce temps d’épiphanie pour engager sur la bonne voie les changements qui immanquablement accompagneront ces projets et les transformations organisationnelles associées. Pour cela il faut que le management en charge ait une « épiphanie » au sens de manifestation d’une évidence. Cette évidence c’est qu’entre l’idée et sa réalisation se dressent une multitude d’obstacles prévisibles mais bien souvent ignorés qui peuvent être surmontés grâce à un accompagnement humain structuré pour parvenir aux résultats attendus. Trop souvent des changements profonds décidés au sommet de l’entreprise sont ensuite déclinés en interne sans accompagnement. Or c’est cette seconde phase, la mise en œuvre au sein de l’organisation de protocoles collaboratifs élaborés collectivement permettant l’alignement de chacune des parties et une fructueuse coopération entre elles, qui produit les résultats attendus. Faute de quoi, ce n’est pas le mauvais sort mais l’absence de structuration qui installe le chaos avec son lot de phénomènes de rejet et de replis sur soi, de rupture communicationnelle, de souffrance individuelle et de désengagement. Et un changement raté a un impact durable sur le fonctionnement, l’esprit et la culture de l’organisation. Cet impact se retrouve bien entendu dans les résultats économiques de l’organisation qui appellent alors de nouvelles décisions dont la mise en œuvre laissera elle aussi à désirer. Alors quand vous prendrez vos grandes résolutions pour l’année qui démarre pensez-y .