En ces temps de repos estival propice à la réflexion détendue et distanciée, je ne résiste pas à la tentation de vous livrer une opinion sur le leadership qui m’est venue entre une baignade et un tour de voile. Une de plus penserez vous à juste titre parmi le foisonnement de contributions sur ce thème maintes fois exploré. Au delà des définitions multiples proposées ça et là et donnant lieu à des débats parfois passionnés , le leadership ne serait-il pas simplement une capacité à faire émerger ce qu’il y a de meilleur chez ceux qui nous entourent. Cette proposition simpliste ne sera sans doute pas perçue par le lecteur comme une illumination mais elle porte en elle une part de réel rafraichissante lorsque l’on pense aux exemples qui nous entourent voire aux contre-exemples qui ne manquent pas non plus dans nos univers professionnels. Cela dit , si l’on peut être d’accord avec cette observation factuelle il nous reste à en comprendre les composantes et le fonctionnement, car permettre l’expression du meilleur reste somme toute facile à dire et sans doute beaucoup plus difficile à faire. Mon intuition me dit que cette capacité n’est sans doute rien d’autre qu’une combinaison gagnante de comportements créatrice d’un style , un mélange ad hoc de qualités innées et de compétences acquises. Cet ensemble de savoir êtres et de savoirs faire qui à nos yeux « font » le leader, celui que l’on repère car il nous élève vers ce que l’on a de meilleur autorisant ainsi l’expression de nos talents. Alors bien sûr dire cela révèle une part d’injustice car nous ne sommes pas tous égaux face à cet enjeux. Pas plus égaux que nous le sommes dans nos capacités physiques ou intellectuelles. Ce n’est pas désespérant c’est tout simplement naturel. Alors faut il pour autant abandonner ? il me semble que non car même si on ne peut être un grand champion on peut travailler et s’améliorer dans l’exercice d’un sport et ainsi progresser et prendre davantage de plaisir. Pour cela il faut une volonté , le comburant, des savoirs être et des savoirs faire, le combustible , et un environnement propice à l’émergence du leadership , la combustion. Somme toute tout ceci reste très systémique. A ce stade j’ai bien envie de vous renvoyer à vos ouvrages favoris sur la question du leadership pour y trouver les qualités et les capacités à travailler pour être , demeurer ou devenir un grand leader mais je ne résiste pas au désir de partager avec vous ce qui me semble être au cœur de cette question, fruit de mes observations in situ. Pour exercer un leadership remarquable il me semble qu’il faut du courage , de la résilience, une solide croyance dans l’homme source de notre confiance et surtout de l’empathie. Le reste n’est pas que littérature mais peut s’acquérir. Regardez autour de vous, pensez aux leaders que vous avez rencontré et appliquez leur cette grille de lecture, elle est de mon point de vue significativement discriminante. Vous avez aussi le droit de ne pas être d’accord et de me le faire savoir. En attendant je vous souhaite un repos mérité qui vous permettra d’exercer à votre retour un leadership de qualité.
Kenavo